L’agriculture est omniprésente à Mordelles et une grande partie du territoire est encore aujourd’hui dédiée aux espaces agricoles. Cependant, l’agriculture mordelaise est fragilisée : sa population agricole peine à se renouveler et la transmission des fermes est difficile. De plus, elle est très spécialisée (on y produit l’équivalent de 6L de lait / jour / habitant) et se trouve en difficulté face à la demande croissante d’une alimentation locale.
Un autre facteur menace particulièrement l’agriculture mordelaise : l’urbanisation croissante de la ville. En effet, Mordelles étant rattachée à la métropole rennaise, d’ambitieux objectifs en terme de construction de logements lui sont imposés.
Dans ce contexte, la ville de Mordelles s’interroge et souhaite développer une nouvelle méthode de penser et de faire l’urbanité. L’ambition est de renverser la logique habituelle selon laquelle on pense l’urbanisation dans un premier temps, puis on attend de l’agriculture qu’elle s’y adapte. Désormais, Mordelles imagine un projet agricole qui dessinerait le projet urbain, tandis que l’urbanisation s’adapterait en conséquence : une « ville paysanne ».
Cette mission est ainsi l’occasion d’accompagner le territoire (et ceux qui le vivent) dans la définition de ce concept de « ville paysanne », et ce dans une démarche innovante de concertation et d’intelligence collective. L’élaboration de ce concept se fera en s’appuyant sur un site dores et déjà identifié par la Ville : 45 hectares de terres agricoles situées en bordure de la ville, soumises à la pression foncière et menacées par le départ prochain à la retraite des agriculteurs en place.
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